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Plastic Odyssey, un bateau qui navigue à l’essence plastique !

  • Photo du rédacteur: Marc
    Marc
  • 6 sept. 2017
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 mars 2019

Et si vos déchets plastiques du quotidien pouvaient devenir l’essence de demain ?

C'est la question que s'est posé Barbara, co-fondatrice des rêveurs en rencontrant Simon Bernard, l'un des co-fondateurs de Plastic Odyssey. #ulysse

Ce projet est encore en train d'organiser son grand départ pour 2018, mais cette équipe à de quoi faire avancer tous ces espoirs de préservation des océans et gestion durable des plastiques toujours plus nombreux qui se retrouve à la dérive et en suspensions dans toutes les mers du globe.


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Simon Bernard, ingénieur diplômé de l’école de la marine marchande gère les détails alliés au prototype de bateau qui n’est que la première étape d’un projet bien plus ambitieux. L'an prochain, l’équipe va naviguer sur les côtes françaises pour promouvoir sa solution dans les salons nautiques, tester son pyrolyseur et attirer des sponsors pour financer l’étape d’après : un catamaran de 25 mètres pour réaliser un tour du monde de trois ans et sensibiliser les populations au recyclage des déchets plastiques.


En plus de la mission de sensibilisation, l’équipe de Plastic Odyssey planche sur la mise au point de machines « low tech » pour recycler les plastiques, dont une machine pour fabriquer de nouveaux objets à partir du plastique recyclé.


Bob Vrignaud finalise de son côté le prototype du pyrolyseur. « Nous broyons les plastiques pour les réduire en paillettes de 5 mm environ », détaille le jeune ingénieur en plongeant la main dans un seau de plastiques broyés. Les plastiques sont ensuite chauffés à 420 °C dans une première cuve qui va « casser les molécules et permettre leur évaporation ». L’étape de distillation peut alors commencer. Pour 4 à 5 kg de déchets plastiques traités par heure, la machine permet d’obtenir 3 litres de carburant (75 % de diesel et kérosène, 25 % d’essence).


La technique est déjà employée à l’échelle industrielle dans certains pays, mais « au lieu d’avoir une usine de plusieurs hectares, notre pyrolyseur fera la taille d’un conteneur maritime transportable. Et au lieu de 1 million d’euros, il en faudra une dizaine de milliers pour l’acheter », espère Bob Vrignaud, qui a travaillé en étroite collaboration avec un ingénieur de Veolia, mécène de l’expédition, ainsi qu’avec des chercheurs de l’INSA de Lyon.



« Nous faisons de l’innovation frugale », résume Simon Bernard. La formule est dans l’air du temps. Lui planche depuis des mois sur le capteur de tri simplifié, pour démocratiser le recyclage de plastiques à petite échelle. Là encore, la réduction des coûts est potentiellement vertigineuse. « Notre objectif est d’être sous la barre des 100 euros, contre 15 000 euros pour les capteurs ultrasophistiqués que l’on trouve dans les usines de recyclage européennes », affirme l’ingénieur, qui s’est associé les compétences de l’Institut d’optique, des Arts et Métiers et d’un ingénieur de Pellenc ST, une entreprise spécialisée dans les solutions de tri optique.


Pour l’heure, l’expédition Plastic Odyssey est financée par des entreprises mécènes, et bientôt du sponsoring. Ensuite, l’équipe veut créer une société qui pourrait commercialiser ses solutions de recyclage low tech. « Toutes nos machines seront en open source, c’est-à-dire que n’importe qui pourra nous copier, prévient Simon Bernard. Nous voulons démontrer que ce modèle est économiquement viable. A terme, je suis convaincu que ce sera la norme. Notre économie va progressivement basculer d’un modèle basé sur la concurrence et la compétitivité vers un autre, basé sur la coopération. »


De temps en temps, Roland Jourdain qui a créé le fonds de dotation Explore en 2013 et accompagne une petite dizaine de projets d’explorations au service de la planète vient voir l'avancement des projets. Under the Pole, Nomade des Mers, Low Tech Lab… Tous ces projets sont incubés ici, à Concarneau. De belles histoires d’explorations et de héros du recyclage ou de la protection des écosystèmes, largement reprises dans les médias ces dernières années.


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